Tout savoir sur le Baptême
Dans la vie chrétienne, le baptême est un sacrement symbolisant la renaissance. Ayant ses origines étymologiques en Grèce, le baptême marque la plongée dans l’eau du nouveau-né qui renaît à une vie nouvelle sous la protection du signe de la croix. Le sacrement de baptême est salvateur pour les chrétiens.
Dérivé du latin, le mot Baptême vient du verbe grec signifiant "plonger, immerger". Ce rituel représente la renaissance du pécheur à travers la symbolique de la mort par noyade et l’abandon de son ancienne vie afin de suivre le Seigneur pour l’éternité.
Historique
D’où vient cette pratique ?
Ancêtre du baptême chrétien, le mikvé est un bain rituel cérémonial lors des rites de purification à travers une ablution. Ce plongement intégral du corps dans l’eau du mikvé fait partie du mécanisme de conversion au Judaïsme.
Cet engloutissement dans l’eau représente dans la Torah et dans les rites d’immersion juifs demandés à Moïse par YHWH l’immersion d’un corps atteint par le péché.
Origine biblique
La valeur symbolique et rituelle de l’eau a été mise en valeur dans la culture hébraïque à travers plusieurs passages de l’Ancien Testament :
- Lv 14,8-9 recommande un bain dans un rituel d’asepsie
- Lv 16,24 : Afin d’offrir des holocaustes pour l’expiation, Aaron, après avoir chargé le bouc émissaire doit "aver son corps avec de l’eau dans un lieu saint"
Nb 19,9 parle d’une "eau d’asepsie" appelée par la suite "eau piaculaire"
Il est évoqué dans le Nouveau Testament (Mt. 3, 11 = Lc 3, 16) trois types de baptêmes :
- par l’eau, c’est le baptême de renoncement, ou de contrition, de Jean-Baptiste;
- par l’Esprit, c’est le baptême établit par Jésus promettant l’envoi de son Esprit, Ac. 1,5
- par le feu, lié à la tradition judéo-chrétienne, cette expression se rattache au témoignage de l’effusion d’une lumière lors du baptême de Jésus.
Établissement du baptême chrétien
L’enseignement dans la chrétienté établit le baptême de Jésus par Jean le baptiste dans le Jourdain comme la référence biblique enseignée dans l’évangile selon Matthieu : l’apparition de Jésus au bord du Jourdain en provenance de Galilée afin de se faire baptiser par Jean.
Jean disait tout en l’empêchant : "C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi et c’est toi qui viens à moi!"
Et Jésus lui répondit : "Pour le moment, laisse-moi faire ; c’est de cette façon que nous devons accomplir ce qui est juste".
Jean le laissa faire et Jésus fut baptisé, une fois sortie de l’eau, le ciel s’ouvrit laissant descendre une colombe et venir vers lui.
Puis survint une voix qui disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé : en lui j’ai mis tout mon amour." (Matthieu chap. 3 versets 13 à 17).
Le rite du baptême a incité l’extinction de la circoncision rituelle, sans faire disparaître totalement cette notion, alors spiritualisée.
Les différents cérémonials de baptême
Les différentes traditions baptismales :
- Baptême par aspersion : l’eau est humectée sur la personne.
- Baptême par immersion : la personne s’engloutit dans l’eau, soit entièrement, soit jusqu’aux genoux.
- Baptême par effusion : l’eau est répandue sur le front de la personne.
La forme du baptême diffère selon les Églises :
- Dans l’Église catholique, le baptême par effusion est le plus pratiqué, mais le baptême par immersion existe également ;
- Les Églises orthodoxes adoptent totalement ou partiellement le baptême par immersion — le prosélyte s’immerge dans l’eau jusqu’aux genoux, puis on lui verse de l’eau sur la tête ;
- Les Églises protestantes traditionnelles pratiquent les deux formes (par effusion et par immersion).
- Les Églises chrétiennes évangéliques (baptisme ou pentecôtisme) procèdent exclusivement au baptême par immersion (qui symbolise la nouvelle naissance).